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Boboth Blog
19 septembre 2007

Parce qu'une grande baffe de temps en temps ça peut pas faire de mal. Enfin un petit peu quand même

   J'étais décidée, en cliquant sur la petite icône du Renard de Feu enroulé autour de la Terre, à poster une jolie note sur mon blog, sans trop savoir quoi. L'inspiration ne venant pas, je me suis mise à googliser sans conviction pour tomber là-dessus.


IV

Je pense à toi mon Lou ton coeur est ma caserme
Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne

Le ciel est plein ce soir de sabres d’éperons
Les cannoniers s’en vont dans l’ombre lourds et prompts

Mais près de moi je vois sans cesse ton image
Ta bouche est la blessure ardente du courage

Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta voix
Quand je suis à cheval tu trottes près de moi

Nos 75 sont gracieux comme ton corps
Et tes cheveux sont fauves comme le feu
/d’un obus qui éclate au nord.

*

Je t’aime tes mains et mes souvenirs
Font sonner à toute heure une heureuse fanfare
Des soleils tour à tour se prennent à hennir
Nous sommes les bat-flanc sur qui ruent les étoiles.


V

Au lac tes yeux très profond
Mon pauvre coeur se noie et fond
Là le défont
Dans l’eau d’amour et de folie
Souvenir et Mélancolie

 

IX

Mon Lou je veux te reparler maintenant de l’Amour
Il monte dans mon coeur comme le soleil sur le jour
Et soleil il agite ses rayons comme des fouets
Pour activer nos ames et les lier
Mon amour c’est seulement ton bonheur
Et ton bonheur c’est seulement ma volonté
Ton amour doit etre passioné de douleur
Ma volonté se confond avec ton désir et ta beauté
Ah!Ah! te revoilà devant moi toute nue
Captive adorée toi la dernière venue
Tes seins ont le gout pale des kakis et des figues de Barbarie
Hanches fruits confits je les aime ma chérie
L’écume de la mer dont naquit la déesse
Evoque celle-là qui nait de ma caresse
Si tu marches Splendeur tes yeux ont le luisant
D’un sabre au douc regard pret à se teindre se sang
Si tu te couches Douceur tu deviens mon orgie
Et les mets savoureux de notre liturgie
Si tu te courbes Ardeur comme une flamme au vent
Des atteintes du feu jamais rien n’est décevant
Je flambe dans ta flamme et suis de ton amour
Le phénix qui se meurt et renait chaque jour
Chaque jour
Mon amour
Va vers toi ma chérie
Comme un tramway
Il grince et crie
Sur les rails où je vais
La nuit m’envoie ses violettes
Reçois-les car je te les jette
Le soleil est mort doucement
Comme est mort l’ancien roman
De nos fausses amours passées
Les violettes sont tressées
Si d’or te couronnait le jour
La nuit t’enguirlande à son tour.

   ...Qu'est-ce qu'on peut bien faire après avoir lu un truc pareil, je vous le demande. Le découragement se mélange sans complexe au ravissement. Je reste improductive aujourd'hui. Maintenant, quoi; plus tard, peut-être. C'est beau, ce qu'il a écrit, Apollinaire ! D'autant plus que c'est simple. Facile (façon de parler...), en réalité, de faire de jolis poèmes compliqués et romantiques à la Baudelaire, grandes phrases complexes, vocabulaire d'esthète, images hautaines. Mais allez écrire quelque chose de beau avec les mots tout simples d'Apollinaire, et vous aurez l'air d'un amoureux stupide et neuneu quand lui est génial. Une impression de naturel se dégage, de facilité, d'instinct. C'est juste la perfection, qui refuse de se vautrer dans l'ostentatoire.

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Commentaires
S
Bonjour, je suis actuellement élève de première littéraire et j'ai un commentaire du poème ci-dessus par Apollinaire (le IX) à Rédiger. J'ai déjà mon plan mon axe I et II de rédigés cependant mon axe III me pose problème. Je ne comprends pas bien la fin de ce poème je ne sais donc comment l'interpréter vis à vis de mon plan. Si quelqu'un pouvait donc m'expliquer la signification de la fin de ce poème ce serait très aimable à vous.<br /> Je sais qu'il exprime son désir et voir même plus mais à partir de "Chaque jour", il y a une cassure dans la forme du poème. Au début, ce poème est écrit en vers libres relativement longs et partir de "chaque jour" il y a une rupture les vers deviennent courts. J'en déduit que la structure du poème reflète son fond. A partir de cette rupture n'exprime t-il pas la fin de ses "ébats charnelles" avec Lou ?<br /> Au niveau procédé littéraire, après la répétition de "Chaque jour", je vois uniquement deux comparaisons et je ne sais pas comment les interpréter .. eux non plus. =X Bref voila et merci d'avance.
B
L'Ecrivain > je suis très contente de t'avoir fait découvrir ne serait-ce qu'un petit ketru ^^ Concernant sinik42100, je crois qu'on aborde tous la poésie différemment... n'est-ce pas XD Son irruption absurde et inopinée m'a fait rire en tout cas. La magie des bots...<br /> <br /> Mangeclous > oui, c'est ce qui m'impressionne en fait, que le naturel et la facilité soient les fruits du travail, dans toute forme d'art :)<br /> <br /> [Point besoin de vous échauffer jeunes gens! La faute est vite arrivée...]
H
Ouais enfin y'a une différence entre la ramener sur STRANVISKY, APPOLINAIRE et ARRANGON, en se plantant systématiquement sur leurs noms (bien en majuscules pour ne pas les louper, en plus) et ne pas respecter l'orthographe d'une onomatopée... Non ?
D
Si on va par là !<br /> ouhla -> houla<br /> Onomatopée exprimant douleur... (dictionnaire d'argot contemporain)
H
STRANVISKY -> Stravinski<br /> APPOLINAIRE -> Apollinaire<br /> ARRANGON -> Aragon
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