Livres de Mauvaise Qualité
J'inaugure cette nouvelle rubrique* par un post recensant les plus
mauvais livres
qu'il m'ait été donné de lire.
Précision : je suis très bon public.
Soit je sais reconnaître à l'avance un livre qui me plaira, soit je suis plus sympa qu'il n'y paraît, toujours est-il que rares sont les bouquins qui heurtent profondément mon sens esthétique... En voici quelques-uns ; la liste est, pour autant que je me souvienne, exhaustive.
Où es-tu ? (Marc Lévy)
Le pitch = une espèce de pétasse insupportable bête, méchante et prétentieuse part accomplir sa destinée de pseudo-altruiste idéaliste dans l'humanitaire au fin fond de l'Amérique Centrale. Rapidement elle joue les petits chefs dans son équipe, casse les couilles de tout le monde, traite les gens comme de la merde, se croit vachement importante. Le jour de son départ, évidemment, elle baise sauvagement avec son mec dans les chiottes de l'aéroport (scène torride et hautement excitante s'il en fut. Non, j'rigole. C'est nul).
Dans la seconde partie du livre (je ne me souviens plus du lien entre les deux, je l'ai lu il y a 6 ans au moins), une petite fille venue du tiers-monde précisément apprend un truc de ouf à sa mère adoptive : quand il pleut dehors, il faut faire des crêpes. On fait alors sauter les crêpes de façon à ce qu'elles restent collées au plafond pour faire des tas de soleils qui luttent contre la pluie et la déprime (...).
Jamais réussi à finir cette chose.
Da Vinci Code (Dan Brown)
Le pitch = un couple de quiches enquête sur des phénomènes très mystérieux. Ils doivent faire face à des situations et des personnages tous plus niais les uns que les autres. Anecdote d'importance : la nana qui enquête en veut depuis 20 ans à son papy à qui elle n'a plus jamais reparlé parce qu'elle l'a un jour trouvé en train de... faire l'amour avec la mamie. Oh mon Dieu ! Mais enfin, au bout d'un cheminement spirituel intense (600 pages écrites comme par un gamin de 8 ans), la meuf apprend qu'elle n'est ni plus ni moins la descendante directe de Jésus himself ! Putain !
C'est bizarre, ce genre de trucs passe très bien dans Dogma ; là c'est pas vraiment le même concept et ça pue en plein. Si je pouvais croire Dan Brown suffisamment intelligent pour avoir lu Le Pendule de Foucault je dirais qu'il l'a honteusement (et lamentablement) pompé mais j'ai des doutes.
Dans le train (Francis Oster)
Le pitch = une sorte de petit banquier sans intérêt va vivre une histoire d'amour sans intérêt avec une nana sans intérêt qui se tape des trips obscurs consistants à prendre le train équipée d'un sac de sport XL rempli de bouquins. La nana se fait larguer par son amant, un écrivain-connard, et se rabat sur le pauvre type, qui, mortellement angoissé à l'idée de sa première nuit d'amour avec elle à l'hôtel, va en ville s'acheter un slip neuf. À un moment, ils prennent le train ensemble et il la doigte. C'est plutôt vers la fin du livre, on fait pas non plus ça avec n'importe qui. Et à part ça la nana a une sœur jumelle. Youhou !
Le Livre du Voyage (Bernard Werber)
Le pitch = c'est un manuel pour se créer son petit paradis personnel. Détendez-vous, fermez les yeux... ha ben non alors, vous pouvez plus lire ! C'est pas plus mal en fait. Vraiment.
* les posts de la rubrique auraient pu s'intégrer dans la catégorie "Chroniques" mais je trouvais plus rigolo d'en créer une nouvelle.