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Boboth Blog
29 mars 2009

Réflexions éparses (b)

Souvenez-vous, il y eut un (a).
Sur l'argent, le handicap.
Sujets du jour : l'écologie, le clonage et l'eugénisme.


L'eugénisme

9% de DPI (diagnostic pré-implantatoire. Avant d'implanter le baby dans le corps de la mère, on l'analyse histoire de voir si y'aura pas de blème) non médicaux (c.à.d., pas pour rechercher une maladie génétique) sont pratiqués aux Etats-Unis dans le but de choisir le sexe du bébé ; ça rappelle quand même les situations indienne et chinoise où de nombreuses femmes avortent de leur bébé fille ou les tuent dans les régions pauvres, étant donné d’une part le prestige social accordé à la naissance d’un garçon et d’autre part le coût d’une fille qu’il va falloir doter pour son mariage. L’article dans lequel j'ai vu ces 9% ne dit pas de quel côté penchent les choix des parents américains. Il serait intéressant de savoir si des tendances sexistes se dessinent ici aussi, maintenant que les couples en ont la possibilité plus facilement qu’avant puisqu’un avortement est toujours plus difficile à vivre à la fois physiquement et psychologiquement.

Marrant n'est-ce pas ! Ces paysans indiens, quelle bande d'arriérés d'oser préférer tel sexe à tel autre... Ce qu'on précise rarement c'est qu'il y a aussi beaucoup de mères qui tuent leurs filles pour leur éviter le même destin de merde. Bref.

L’usage non médical de DPI fait évidemment référence à un eugénisme : choisir le meilleur enfant possible à naître, selon des normes à la fois biologiques mais surtout sociales. En cela, un DPI non médical ne semble pas acceptable plus qu'un bon vieil eugénisme bien direct.

Mais il faudrait quand même définir exactement de quoi il s’agit quand on condamne l’eugénisme car, depuis de nombreuses années maintenant, l’amniocentèse est pratiquée pour déceler d’éventuels handicaps génétiques chez les futurs bébés, et l’avortement bien souvent pratiqué pour ces raisons  - on parle d'avortement thérapeutique : on met en avant l’intérêt de l’enfant à ne pas vivre une existence de souffrances, mais on sait pertinemment que peu de parents sont prêts à s’occuper d’un enfant lourdement handicapé malgré toute leur affection et leur désir sincère ; de la même façon, on pourrait arguer qu’un enfant sélectionné sur critères biologiques pour être un « enfant presque parfait » sera mieux intégré dans sa société car choisi pour et par elle, et qu’il en va aussi de son intérêt, donc de son épanouissement futur… Et puis, si la sélection ne s’effectue pas avant la naissance elle opère ensuite, en témoignent les millions d’handicapés de par le monde raillés et exclus d’une manière ou d’une autre, malgré des politiques plus ou moins (selon les pays) décidées à les reconnaître comme des citoyens égaux aux autres, les suicides d'enfants pas assez performants au Japon...

Les questions concernant une telle forme de sélection sont complexes car on ne sait pas où commence telle ou telle pratique, et tout est fortement teinté d’hypocrisie : puisque de toute façon, aucune société au monde ne tolère véritablement la différence ; l'ordre social repose systématiquement sur un conformisme plus ou moins coercitif.

Je sais pas trop quoi penser car, avec un peu d'honnêteté, je m'aperçois bien que l'eugénisme existe déjà ; je ne peux cependant pas envisager qu'on le pratique plus ouvertement, avec choix à la carte des carac des gamins. Sans doute l'absence totale de hasard me dérange-t-elle, sans doute me dis-je que, même avec toutes ces techniques de prévision, il reste une part à la chance, une possibilité de chaos. Fortement encadrée mais là quand même, prête à se faufiler dans les interstices d'une belle machine.

Le développement VRAIMENT durable contre le développement durable de base qui n'est qu'un moyen de survivre à très court terme ! (ou "laissez tomber c'est trop tard t'façon")

Regardez les écolos d'il y a 40 ans. Personne les croyait, on se moquait d'eux. Partout où ils passaient, ce n'étaient que rires, quolibets, humiliations, regards de mépris et de condescendance ! Et maintenant : leur message est passé, le moindre beauf est écolo, le moindre 4x4 a un bonzaï sur sa plage arrière (...). Mais il est trop tard, on ne peut pas faire machine arrière ! Alors en fait, j'ai appris récemment que si, justement ; tout est très cool parce que nos efforts portent réellement, et par endroits la couche d'ozone trouée se rebouche, et ça me rend bêtement joyeuse. Mais il sera forcément trop tard un jour et, même si nous nous mettions tous à vivre comme des hippies sincères et motivés, ce dont personne n'a franchement envie parce que le net et le vinyl c'est la grande classe, on finira fatalement par être trop nombreux. À moins qu'on cesse de se multiplier ; l'hybris humaine étant ce qu'elle est, j'y crois moyennement.

Bref ! il faut être visionnaire : il faut tout arrêter ! Pas la peine de saloper le monde, non : contentons-nous de rediriger l'essentiel des budgets gouvernementaux vers un projet de grande ampleur : la recherche d'une planète habitable et la construction de vaisseaux pour s'y rendre. Comme il est de notoriété publique que l'être humain sait tirer profit , leçons & sagesse de ses lamentables "erreurs" passées, nul doute que nous parviendrons à vivre en bonne intelligence / harmonie / amitié / etc avec les locaux qui, avec un peu de chance, seront aimables et peace.

On ira tous dans les Étoiles putain ! Dans un premier temps, quelques groupes seulement seront envoyés de personnes très disparates, aux compétences diverses, pour tâter le terrain. Celui d'un vrai Nouveau Monde. Tout neuf. On se construira des baraques roots, on flippera aux sons des bruits nocturnes, on observera des phénomènes météo spectaculaires. On portera des petits chapeaux de docteurs Livingstone pour mener des expéditions dans des recoins forestiers sauvages...

* soupirs *

Le clonage (et autres moyens rigolos de se reproduire)

Je trouve ça fun !

.||| Non mais c'est vrai - à condition de ne pas confondre fun et bien. J'ai toujours rêvé de rencontrer mon clone... Rassurez-vous j'ai aussi des rêves intelligents et réalisables. Est-ce qu'on s'entendrait bien ? Est-ce qu'il aurait le même caractère que moi ? Est-ce que l'un  ou l'autre deviendrait timbré ? Est-ce que, si c'était un homme, il serait sexy et me plairait ? Est-ce que ce serait moralement beurk si on couchait ensemble, est-ce que ça s'appellerait coucher ensemble d'ailleurs, ou est-ce que ce serait de la masturbation ? Aurais-je l'impression d'être seule ou avec quelqu'un d'autre ? Je veux dire par là que, quand on se trouve avec une autre entité physique vivante, on est forcément avec quelqu'un d'autre. Mais si c'est un clone, peut-on oublier sa nature de clone ? Est-ce que la caractéristique "clone" se limite à elle-même, et laisse le champ libre au reste de la personnalité ? Similitude physique intégrale. Similitude mentale, émotionnelle ? Mais celles-ci dépendent du vécu. Vécu qui dépend aussi de ce qu'on est, à la base, et de nos façons d'y réagir. Ouais, on aurait de quoi meubler nos soirées d'hiver en discussions foireuses, avec Clonou.

Et les relations hein ? Si c'est lui mon clone et non l'inverse, est-ce que je saurais m'empêcher d'être snob et méchante ? Est-ce qu'il nourrirait de la rancœur à mon endroit ? Serait-il dépressif, souffrirait-il de troubles de l'identité ? Ou moi ? Ou les deux ?

Serait-il mon "âme sœur", ou plutôt mon âme tout court ? Et oui, spirituellement, d'ailleurs, serait-ce une âme différente de la mienne ? En somme, est-ce que l'âme - je ne parle pas du caractère, ni de l'esprit, ni du sentiment d'identité. Non, l'âme au sens du truc qui monte au Ciel (ou pas) quand on meurt  - loge dans le corps et en dépend, ou est-ce un absolu qui peut s'incarner dans n'importe quoi ? J'ai toujours plutôt penché pour la seconde solution, croyant pour ces raisons, plus ou moins, en la réincarnation. Du coup, un clone aurait une âme différente de la mienne. Donc en fait, ce ne serait pas un vrai clone. Juste physique. Bah...

.||| Et bientôt, jeunes gens, j'ai lu ça dans un truc très sérieux, on pourra faire des enfants par utérus externe : on mettra 2 pitites graines dans une machine et on verra le baby se développer dans un gros bocal plein de zigouigouis (cyberpunk, obligé). Tous les avantages narcissiques de faire son gosse soi-même sans les moches & douloureux inconvénients. Il n'empêche que malgré ça je ne me sens pas la cruauté de fabriquer un humain, autant en adopter un, déjà là dans la galère de nous tous, plutôt que d'extraire de son indifférenciation cosmo-psychique douillette et cotonneuse une pauvre âme tranquille, reposée, qui n'a rien demandé.

Dans ma conception des choses, peut-être juive (ou en tout cas je sais que les Juifs disent : la fin du monde adviendra quand toutes les âmes seront nées), toutes les âmes ne sont pas nées, donc. Certaines si, et se sont réincarnées plusieurs fois. D'autres n'ont encore jamais vu le jour, c'est comme ça. Autre éventualité : il y a un pool d'âmes limité et qui se réincarne et toutes les âmes actuelles ont déjà été incarnées, mais lorsqu'on meurt, on passe une éternité au Paradis ou en Enfer - selon - puis, hop, on est appelé sur Terre pour intégrer un corps.

Cette idée présente quelques incohérences : les transitions entre temporalité et éternité, un peu expéditives ou nécessairement beaucoup plus simples qu'il nous est concevable - mais précisément, nous sommes des êtres temporels, par définition je ne peux pas le modéliser ; le fait que la population humaine augmente inéluctablement, et prouve donc que certaines âmes se rajoutent ici-bas, à moins qu'il y ait une sorte de roulement dans les présences sur Terre, avec de longues périodes d'attente. Ou alors, il y a d'autres mondes peuplés d'ET à incarner, qui ne sont pas aux mêmes stades de développement que nous. Tout ça est très bien organisé, les âmes se répartissent à la perfection dans l'Univers. Ça ne me pose aucun problème idéologique de considérer que la mécanique du monde fonctionne à merveille.

Du coup on peut imaginer un Jour où toutes les âmes, en collègues, seront ensemble incarnées dans des corps qui vivent en même temps dans l'Univers. Dans tous les cas une seule solution : se reproduire à outrance, se trouver obligé de coloniser l'Espace - on y revient ; voyez, tout se met en place, c'est pour très bientôt ; et enfin tout le monde, toutes les âmes seront là au même moment !

Et on sera vachement avancé hm.

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Commentaires
L
Il y a des inversions de "valeurs" qui arrivent avec le temps. <br /> En Thaïlande, avec la culture de la prostitution, désormais les pauvres préfèrent avoir des filles que des garçons. Une plus grande valeur monétaire...<br /> <br /> En Inde ou en Chine, un phénomène semblable est en train de se dessiner, mais sans la prostitution (ou alors, ça dépend de votre définition de la prostitution). Les filles prennent une valeur monétaire avec la rareté accrue.<br /> Froide réalité économique...
L
Je ne peux m'empêcher d'écrire les miennes à ce sujet. <br /> Pour le clone, faudra d'abord trouver un moyen de vieillissement accéleré car si tu en fait un aujourd'hui il ne naitra que dans 9 mois et ne sera qu'un bébé. D'autre part, la génétique ne fait pas tout; selon les conditions de vie qui lui seront offertes, son apparence risque de beaucoup varié par rapport au tiens. Quand a son âme elle sera totalement différente de la tienne toujours en fonction de son histoire et surtout qu'il risque de se construire en opposition par rapport a toi, comme deux jumeaux qui recherchent leur individualité ...<br /> Personnellement , en amateur de la solution naturel, je ne souhaite pas le clonage humain, ou les technique de tripatouillage du génome, à la limite les cariotypes pour rechercher les maladies génétiques. Si je suis conscient de l'épreuve que représente la venue d'un enfant handicapé ( rappelont que dans ce cas 60% des couples divorces.), le concepte même de refuser à un être en devenir de vivre me donne des frissons dans le dos. <br /> Mais l'eugénisme me fait encre plus peur. Nous en somme déjà à une phase où le travail est une marchandise, arriverons nous à un monde où l'homme est une marchandise et où ses gênes dicteront sa vie. Nous vivons déjà dans une société trop conformiste où les border-lines ont du mal à trouver leur place. Qu'en sera-t-il alors? les génétiquements performants et les autres bon à rien une sorte de "sous humanité"...<br /> Je voudrais ainsi rappeler que c'est dans la diversité et dans le hasard que la vie trouve son moyen de survie face aux imprévus et modifications de la niche écologique. Réduire son "pool génétique" c'est déjà mettre un pied dans la tombe ... Savez vous que les personnes atteintes de la "dépranocytose" une maladie génétique qui affecte la formes des globules rouges sont également porteur d'un gêne leur assurant une résistance au paludisme. Une simple autre mutation hasardeuse annihilant l'effet de la dépranocytose pourrait sauver l'humanité de la malaria.<br /> La "Vie" n'est que hasard et mutations spontanées. Vouloir controler ce phénomène c'est ouvrir la boite de pandore à mon avis ...<br /> <br /> D'autre part, si c'est probablement le but ultime de la vie que de coloniser tout les espace à sa portée, quel échec que de rechercher une nouvelle planète car la notre à été rendu invivable par notre présence ...
L
pînaise ! pour les clones, il en faut un de moi. <br /> <br /> Comme ça soit j'vais bosser et lui écrit le livre, ou vice et versa.<br /> <br /> Le problème que j'y vois, moi au clone, c'est le fait qu'il risque de faire une crise d'identité, et se poser des questions sur sa propre existence. De là, il essaiera de me tuer pour prendre ma place une bonne fois pour toute. Cela dit pour lui, il sera dans son bon droit d'être lui même et plus le simple clone de moi même.<br /> <br /> Pinaise j'adore ^^
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