Lyonnaise des Zoos
Derrière ce pathétique calembour se cache une nouvelle que mes rusés lecteurs n'auront pas de mal à deviner, à condition qu'ils me connaissent (un peu) dans la réalité.
1 - Note sur le calembour : il ne donne qu'une indication, il n'a pas franchement de sens, ce qui ajoute encore à sa médiocrité.
2 - Note sur la ruse des lecteurs : elle est superflue en fin de compte, puisque je vais à l'instant tout vous dire. Et la photo qui illustre ce post la rend d'autant moins utile.
Alors voici, après ce suspense parfaitement soutenable et très relatif : je déménage pour Lyon à la rentrée.
C'est une nouvelle vie qui s'annonce ! Un paysage et des gens tous neufs... Je suis triste de quitter ceux que j'apprécie ici, mais bon, je ne les quitte pas foncièrement et Lyon c'est pas non plus le Danemark ; je suis heureuse d'en quitter d'autres car je suis un petit être sensible que la méchanceté importune. Et j'ai pris la très sage décision d'être zen, dans ma nouvelle ville. Plus question de m'impliquer démesurément, plus question d'accorder la moindre attention à des personnes qui ne le méritent pas ; j'écouterai bien plus mes intuitions, fiables, et ne me forcerai en rien car l'effort ne m'apporte aucune réussite.
J'aime tout recommencer. Ça me déprime à chaque fois, franchement, mais passé le cafard des débuts, c'est énorme. Je songe à ce pote qui aujourd'hui, à 30 ans, habite avec sa petite famille à une rue de là où il a grandi, et qui n'a jamais vécu ailleurs que dans sa ville. Je pourrais pas. Évidemment c'est confortable, et nostalgique de tout comme je le suis, je ne peux que comprendre. Mais l'instinct de survie est plus fort qui me pousse aux changements, parce que le bonheur c'est pas le confort.
Alors c'est parti... J'ai 2 mois pour pleurnicher, porter sur ma ville un regard mélancolique nouveau "Ah là là, il faut retenir cet endroit, ce moment !", voir les Gens une ou plusieurs dernières fois, organiser spatialement, financièrement et temporellement la migration, me renseigner sur le Futur et soupirer sur le Passé. Je pars au bon moment je crois, je commençais vraiment à ne plus apprécier Montpellier, à la trouver creuse, sans âme même si agréable à vivre.
Donc voilà.