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Boboth Blog
22 août 2008

Respe & Responsibility [fait divers inside]

BellPou2    En avril, un jeune homme de 18 ans est mort dans un accident de voiture. Il était alcoolisé, rentrant d'une soirée hors cours à laquelle un de ses profs participait avec des élèves, ils fêtaient quelque chose. Le prof en question avait amené, pour festoyer, de l'alcool. Que font les parents, en proie à leur douleur immense, à l'absence de l'enfant? Ils collent un procès au cul du prof. Responsable, selon eux (puisque, comme chacun sait, les jeunes sont incapables de se procurer eux-mêmes de l'alcool avant une soirée. Et c'est sans doute les profs qui imposent à nos petits anges innocents de se bourrer la gueule avant de prendre le volant).

    C'est un événement totalement tragique. Mais.

    Premièrement j'ignorais que les profs avaient pour mission & vocation de se conduire en moines lors de soirées privées. Deuxièmement, tous les gens que je fréquente savent depuis au minimum 10 ans que boire quand on conduit, c'est dangereux. Alors question: comment un garçon de 18 ans peut-il l'ignorer?

    Soit il ne l'ignore pas et, pour une raison ou pour une autre, choisit de prendre le risque. Il meurt. C'était une probabilité triste mais bien réelle : le principe du risque, c'est le risque (comme si c'était fait exprès...). Triste mais inéluctable.

    Soit il l'ignorait sincèrement. Et ça, vu la prévention dont on nous imbibe la cervelle à tous les niveaux de scolarité et de vie sociale dès notre plus jeune âge, ça me semble improbable ou révélateur d'un vice d'éducation (ou de très grande stupidité m'enfin à ce point quand même). Impossible de l'ignorer à moins d'avoir un milieu donneur de mauvais exemple. Je n'accuse pas le milieu de ce fait : j'expose juste des possibilités.

    Moralement, le jeune homme est responsable, ou indirectement son éducation lacunaire ce qui paraît toutefois très improbable. Juridiquement, étant majeur, il devrait l'être aussi, sauf que j'ignore les détails de l'affaire et ne souhaite pas m'avancer.

    Je suis globalement écœurée par les personnes qui déchargent leur douleur sur les autres faute d'avoir le courage d'affronter la réalité. On me reprochera peut-être de me montrer insensible, il n'en est rien; je pense simplement que la peine ne justifie absolument pas la mesquinerie. Elle l'explique : on peut comprendre, en mobilisant tels et tels concepts, pourquoi telles personnes en arrivent à souiller le nom d'une autre innocente juste par frustration égocentrique (quel que soit le type de frustration). Elle ne l'excuse en rien.

    C'est vertigineux ; alors sous prétexte qu'on souffre on se sent le droit d'accuser n'importe qui de n'importe quoi. Le premier - et seul - responsable dans cette affaire c'est le garçon. Si les parents sont pas contents ils ont qu'à aller lui foutre une torgnole dans sa tombe, le priver de messe, jeter des mauvais sorts à son âme, que sais-je. Mais il est où le problème, elle est où l'injustice, quand on prend un risque énorme, sur lequel on est sensibilisé depuis l'enfance, et que le prévisible se produit ? Prévisible qui ne dépendait de personne d'autre que de celui qui est mort.

    Des coupables impunis on en a suffisamment. Alors on s'en prend aux innocents pour compenser. Facile.

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Commentaires
B
Oui.<br /> <br /> Le pire étant que ce genre d'excès stupides nuit gravement aux vrais problèmes. Ainsi, j'en parlais récemment avec un pote qui connaît bien le milieu, les magistrats commencent à en avoir un peu plein le cul des associations de victimes acharnées. C'est extrêmement dommage car beaucoup font un excellent travail, mais ces débordements de victimes dans tous les sens qui passent leur temps à revendiquer tout et n'importe quoi occulte ceux qui ont de bonnes raisons de revendiquer quelque chose en lassant finalement tout le monde.<br /> <br /> La victime est à la mode et, comme tout ce qui est à la mode, elle suscite des réactions extrêmes dans les deux sens. À terme c'est dangereux et tragique. Ça mènera plus ou moins à des connards pinailleurs qui obtiennent tout ce qu'ils veulent en poussant leurs gueulantes bien médiatiques, et à une exaspération généralisée difficilement contrôlable devant des personnes moins pénibles mais qui souffrent réellement. On y est presque ><
C
C'est le reflet de notre époque, comme il faut protéger tout le monde, on devient irresponsable puisque il y a forcément un responsable autre que soi à toutes nos galères. C'est puéril et dangereux. On ne doit pas être responsable des autres mais de soi-même...
N
Rien à dire, si ce n'est que nous nous trouvons encore une fois devant un bel exemple de médiavictimisation qui engendrera un médiaprocès et une médiathérapie à la clef. <br /> <br /> Ce qui est arrivé est terrible, perdre son enfant doit être une chose éprouvante et je n'arrive pas à me figurer un quart de la peine de ses parents. Mais le mal est là et c'est la faute de beaucoup de choses; à la connerie du môme qui ne s'est pas contrôlé (et je ne lui en tiendrais pas rigueur car cela m'arrive plus que de raison), à pas de chance, à la voiture et que sais-je encore.<br /> <br /> Je suis tout à fait d'accord avec Bottine, Si ce môme était majeur, il était censé connaître les risques. Personne ne l'a obligé à boire. Ce recours au tribunal est tout simplement stupide.
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